mercredi 30 décembre 2009

Entre la misère des Diplomates « carriéristes» et L’enivrant 4e Pouvoir à Bonn (RFA)

Sousse le 21/11/09
Entre la misère des Diplomates « carriéristes»
et L’enivrant 4e Pouvoir à Bonn (RFA)
Ma découverte de la vie ouest-allemande prit toute sa prééminence , paradoxalement à Tunis et non en outre-Rhin.
Dés 1970,de mon poste très influent de chargé de mission ,responsable de la communication et des relations extérieures du nouveau Ministre des Sports si Tahar Belkhoja, que mes écrits au quotidien de PSD « l’Action » et l’hebdomadaire « le sport »de si Mahmoud Ellafi que ses propres « amis Tunisois » le dépossédèrent de son bien pour une petite période et mes émission à la RTT(tv) depuis la W.CUP de Londres 66 ,me rappelèrent à ses souvenirs de Mahdia, Dakar (Jeux de l’Amitié 1963 etc………)
Mon itinéraire dans un environnement supernaturel : le sport…prit un virage politique ……surréaliste……que je n’est pu gérer convenablement ,en Tunisie .
Avec l’échéance des J.O du Munich 1972 qui approchèrent à une vitesse vertigineuse ,ce fut de la RFA (surnommée, non sans raison ,les USA du vieux continent),un peu par accident.
Tout en dirigeant le centre médico-sportif d’El Menzeh, avec une douzaine de « toubibs » des 2 sexes, essentiellement des pays socialistes),je me concentrais à introduire la marque des trois bandes Adidas, dans la zones frontalière de l’Alsace-Lorraine -Strasbourg-Landersheimn Detwiller .
Mon amitié avec le colonel Hassine Hammouda, mon étroite collaboration avec les services de l’éducation physique et des sports, au sein de la Défense National et mon élection comme Président de la Confédération Africaine D’athlétisme Amateur –CAAA -à Mexico-City 68 ,avec siège social ,mon appartement de la rue du Niger ,tout proche de la place Pasteur et d’autres activités à plusieurs facettes me dominèrent le vertige .
Ma première réalisation au profit des footballeurs Tunisiens aura été la conception de concours des étoiles Adidas, au journal « l’action » avec un conseil de sages : tenez-vous bien qui se réunit tous les mercredi au bure au du très clubiste ami Ambassadeur de carrière si Monçef Jaafer, feu Ali Chérif ,le haut magistrat, président de de Tribunal, père spirituel du stade Tunisien, de Bent El Bey ,d’où le sobriquet « Baklaoua »et aussi géniteur de Moncef et Rachid qui ont fait une brillante carrière footballistique (ST et ENle )feu, sadok Essoussi Pdg de grandes sociétés économiques et patron FTF et feu Mahmoud Chehata ,l’un des premiers juristes et grand joueur étoilé des années 50, qui avait conçu et mis en application des structures juridiques de l’éduction physique et des sports en Tunisie.
Si Mahmoud ,a été l’incontournable patron des sports civils et scolaires plus de 20 ans .
le Militant de la première heure, l’espérantiste, feu Ali Ourak , déçu que si M . Chehata ne soit pas « sang et or » n’avait -il pas proposé au Secrétaire d’Etat au sport feu Hassib Ben Ammar ,quelques années après l’indépendance de 1956, la prescription magique d’après lui ,en pleine réunion de tous les dirigeants et responsables du sport : « renvoyez Mahmoud Chehata et le sport tunisien marchera à merveille ».
La première édition du concours des étoiles Adidas que j’orchestrais de mon bureau de la rue de Rome , en face de celui du directeur de « l’Action » a eu un sucés fou, surtout que les cadeaux de la firme-franco –allemande du fils de son créateur à Herzognaurauch (prés de Nuremberg, Adolf Dassler, Adi-Das, coordonnier pendant la 2e guerre mondiale ),Horst Dassler, foudroyé par un cancer à 36 ans était un grand ami de la Tunisie .
Etait - ce un hasard que le premier lauréat de ce concours n’était que l’avant-centre étoilé Othman Jenayeh qui avait eu l’honneur de participer au fastueux diner de super médiatise de « France Football » .
Mokis L’irréductible étoiliste était jour quelque chose dans ce sacre européen pour le foot ball Tunisien ,qui n’avait jamais été digéré par les grands clubs de Tunis .Ne doit –on pas rappelé que l’amnésie est la première qualité des mortels …..
Mais revenons a cet entrées au cabinet de si Taher belkhouja qui débarqua au sport ,avec de lointains souvenirs des sucés des tunisiens à Dakar ,chez le chantre de la négritude Léopold Sedar Senghor, le chrétien minoritaire ,dans un pays à 95%de population musulmane
Mon ministre de la jeunesse et des sports ,longtemps en poste d’Ambassadeur en Afrique Occidentale ,et plus au moins en déphasage avec l’évolution de la Tunisie profonde ,à fortiori sa, jeunesse .
Mon atterrissage à l’avenue Hédi Chaker dans le coquet immeuble hérité de la Centrale des Coopératives « reprivatisée »après le procès de A. Ben salah .on s’est mis au travail sur les cendres du socialisme .
Dès juin 1970, avec le gouvernement libéral de si El Hédi Nouira ex –gouverneur-Fondateur de la BCT et expert financier de réputation mondiale ,les tunisiens reprirent leur souffle et leur morale grimpa de plusieurs crans.
Après les défis des Jeux Méditerranééns 67 de Tunis ,les deux médailles d’or et de bronze de Gammoudi à mexico 68 (première victoire olympique Tunisienne et Arabe sur 5Kms), sous ma direction .
Il fallait se préparer aux J.O de Munich, en l’autonome 1972.
Dans mes responsabilités multidimensionnelles aux cotés de si Tahar belkhoja, au Département de la jeunesse et du sport ,il ne se passe pas une semaine ,sans qu’on n’enregistrasse un colloque ,un séminaire ou une visite de personnalités ouest-allemandes, chargées directement des J.O de Munich 72, autour du vice-président du CIO président de Cnoa willy Daume et le puissant maire de Munich ,le social-démocrate Hans Joachim Vogel l(oiseau ) devenu plus tard ,Ministre Fédéral de la Justice du chancelier fédéral ,venu du nord (président du Land Hanséatique de Hambourg Helmut Schmidt
Dans cette fournaise ouest-allemande ,avec la rigueur et la méthodique cartésienne des germaniques mis au pied du mur de faire oublier les dérapages du Hitlérisme des J.O de Berlin de 1936 avec les excès du Fuehrer Nazi ,Adolf Hitler ,venu de l’Autriche qui poussa son fanatisme de la race aryenne( des blonds aux yeux verts) au point de refuser de serrer la main du noir yankee Jess Owens ,triple Champion olympique ,devant ses yeux ,à l’ancienne capitale du 3e Reich .
Ma découverte du monde germanique prit son origine à cet époque ,avec mes voyages fréquents à Munich et autres villes de la RFA auront eu l’effet de me subjuguer
par le génie créateur d’une RFA qui avait pris une avance de 30 à 50 ans sur ses voisins de vieux continent.
Des personnalités d’outre -Rhin du monde audio-visuel ,politique et culturel qui défilèrent en Tunisie et que j’ai eu l’honneur de recevoir en privé et de connaitre de très près ,me fascinèrent par leur manière d’appréhender leur destin au point d’avoir opté à l’aventure de l’émigration en outre –Rhin , sans connaitre un mot de la langue de Goethe.
Mes 15 ans de RFA ,avec un bilan plus que majestueux et ma folie de retourner dans le pays depuis trois décennies en Tunisie me laissent médité la sagesse du Cardinal Deretz, comme par antithèse des repères arabo-Mus limans qui m’aurait enfoncé le clou par cette magnifique saillie :
« Il est inexcusable de n’avoir pas prévu et de m’avoir pas prévenu les conjonctures dans lesquelles l’on ne peut plus faire que des fautes «
Voilà tout les drames de Mokis dont je développerai la genèse à la prochaine confession non-autorisée

vendredi 4 décembre 2009

dimanche 22 novembre 2009

Des Révélations Entre BONN , BERLIN-OUEST

Des confessions non autorisées
Comment Bourguiba limogea Hédi Nouira pour 20 minutes puis se ravisa .

Par Dr Mokhtar ISMAIL
Sousse le 23/11/09

Le compte à rebours était trop serré pour si Driss qui ne savait plus ou donner de la tête. Moins de 24 heures le séparaient de l’heure fatidique de l’arrivée de si El Hédi à Bonn. Conscient de l’étroitesse de sa marge de manœuvre par les voies diplomatiques officielles ,Il m’adjurait de faire tout mon possible d’une façon informelle avec mes amis ouest- allemands en insistant sur le fait qu’il ne portait pas si El Hédi dans son estime et que tant pis en cas d’échec …pour la sermonna de de si El habib….… comme il se plait à l’appeler en son absence … question de vouloir m’impressionner …
Je ne m’attardais pas sur toutes les démarches que j’ai effectuées auprès de mes amis très influents dans le Ministère des Affaires Etrangères et le cabinet du chef de l’exécutif. La première difficulté à surmonter, est que le chancelier fédéral Schmidt s’envole dans l’avion de l’armée avec son épouse Loki pour leur Bungalow à Hambourg ,sa ville natale. Donc aucun rendez vous avec des personnalités étrangères, pas de Conseil de Ministres et week-end privé très récupérateur dès le jeudi soir .

Faut-il rappeler que :
Le combattant suprême nous annonça si Driss Guiga et moi ,vers 15 h - 15.30 ,lors de notre présence quotidienne à ses côtés , à l’un des salons du 2 é étage de l’universitaetklinik ,juste après sa sieste « Que si El Hédi ,arrivera de Washington ,via Paris le vendredi tôt le matin à l’aéroport Koeln –Bonn, par avion spécial du Tunis Air. Mettant son ambassadeur ,au pied du mur ,pour arranger une entrevue avec le nordiste très peu accessible le Chancelier fédéral socialiste, en coalition avec le parti libéral de Hans Dieter Genscher ,(aux tristes souvenirs du carnage des Palestiniens ,comme Ministre Fédéral de l’intérieur ,aux J.O de Munchen 72).
Pour Mr l’Ambassadeur Driss Guiga c’était quasi- impossible ,tant il est vrai ,que les délais étaient trop courts : 2 nuits et un jour pour convaincre Schmidt de voir Nouira ,un vendredi ,réservé à ses « week-ends » à Hambourg. Autres obstacles difficiles à franchir : les canaux officiels pour accéder au cabinet de Hans Dieter- Genscher ne permettent pas aux ambassadeurs accrédites à Bonn, d’approcher le chef de la diplomatie ouest-allemande.
En prenant congé du Président , à la tombée de la nuit ,si Driss ,ne me cachait pas ,son inquiétude de décevoir ,l’hôte du prof’ Hubert de ne pas réussir à arranger une rencontre Schmidt-Nouira .
Je savais que si Driss ,qui était, récemment, en poste à Bonn ne pouvait pas accéder à ces Énarques de l’Ausswaertisgsamt qui traitaient , ce genre de RDV sur des mois . Donc, impossible de leur suggérer ,la moindre proposition sur des heures. J’ai fait semblant de ne pas attacher une importance particulière à ce sujet que le combattant suprême considère comme un test de considération pour un Bourguiba pro-occidental et allié inconditionnel de la RFA (rappel de ses déboires avec Nasser et la Ligue Arabe au Caire à la cause de la RFA).
Le lendemain ,lors de notre visite matinale à Bourguiba, au Venusberg, Il pressa si Driss ,au sujet du RDV de son Premier ministre avec le chancelier Fédéral .
Pour ma part ,tout en amorçant mes contacts avec des amis sûrs des collaborateurs et collaboratrices, haut-placés de Genscher ,le vice –chancelier Fédéral auquel me liaient des relations amicales. Il a ,plusieurs fois , dégusté des langoustes croustillantes chez moi, ainsi que le Chancelier Fédéral Schmidt ,en l’honneur de mon ami et Pédégé de l’agence TAP si Mahmoud Triki qui était le Directeur des Affaires politiques de si El Hédi à la Kasbah.
Les contraintes de la concision m’obligent à dire tout de go : si Driss ,qui n’a pu approcher ses supérieurs Allemands, m’avait adjuré de me débrouiller avec mes vitamines B (Beziehugen ) (relations éclectiques dans le gratin politique de Bonn).
Je reconnais que grâce, à si Driss ,j’étais le seul non –diplomate (Directeur de l’agence TAP ) à rouler dans une voitures diplomatique O -138-02
Plaques réservées au N°2 de notre ambassade C'est-à-dire le Ministre plénipotentiaire ‘’carriériste’’ des Affaires Etrangères qui marquait si Driss à la culotte ,pour tenir informé , le chef de la diplomatie à Tunis, sur toutes les activités d’un Ambassadeur étranger a la caste des diplomates de carrière.
Imaginez la jalousie et l’intox’ dont J’étais l’objet ,ne serait-ce que pour cette faveur qui aurait été ,une première ,dans l’histoire de la diplomatie Tunisienne.
si Driss ,en fin politicien ex - super-Ministre de la première République –membre du B.P du PSD et en semi-retraite forcée chez les Allemands ,ne tenait pas compte de ces formalismes dus à l’hypocrisie mondaine. Ainsi, il m’avait mis dans la situation la plus favorable possible pour servir la Tunisie
En politicien averti il s’est vite aperçu de mon rayonnement auprès des germaniques. Ma connaissance de la langue de Goethe (doctorant à l’Uni’ de Bonn)et très bien apprécié chez mes collègues de la presse d’outre –RHIN et celle des Etrangers ) .
Il m’avait donné l’occasion ,d’étaler mon savoir-faire auprès des décideurs allemands. Il m’a aidé à faire mon apprentissage des acrobaties de la « realpolitik ».
Ainsi ,de retour à la résidence de Fasanenstr. au bord du Rhin il me pria de m’attarder chez lui ,au salon où la célèbre artiste-peintre, Son épouse Chacha Guiga ,nous accueilla avec beaucoup de tact et de finesse, comme à l’accoutumée, pour me chuchoter « Ecoutez si mokhtar ,vous savez que si EL Hédi ne fait pas partie de mes amis .mais si j’avais promis au Président …….de faire tout mon possible de lui arranger un entretien avec Schmidt …….c’est que je suis conscient de l’importance psychologique et morale qu’accorde le combattant suprême à cela .
Je vous fais confiance pour relever ce défi afin que nous puissions faire plaisir à notre leader ,en traitement chez le Prof’ Hubert .»
Faut -il rappeler que j’avais toujours eu la manie de renvoyer l’ascenseur même au détriment de mes intérêts égocentriques.
Bref, mes démarches ultra- confidentielles auprès du dernier carré des fidèles de Genscher n°2 de l’exécutif et patron des A.E) aboutirent miraculeusement.
Vers 21 .00h le téléphone sonna chez moi pour qu’une agréable voix féminine ait eu à me porter la bonne nouvelle. Tout se passa dans l’exceptionnel. Schmidt qui n’avait jamais reçu d’invités étrangers ,le vendredi, car son travail à Bonn se termine le jeudi à 21.00h pour s’envoler avec sa femme Loki ,dans l’avion de la Luftwaffe (Armée de l’air) dans la cour même de la chancellerie à 10.00 heures du matin, pour son bungalow de Hambourg au nord de la RFA.
La proposition de Genscher de recevoir si El Hédi ,pour quelques minutes vers 9.30h, par le patron de l’exécutif a été exaucée .
Sans perdre du temps et avec la naïveté de ceux qui se sont frottés ,sur le tard aux vices et aux coups fourrés des vieux briscards de la politique politicienne , J’appelais si Driss dans sa chambre à coucher pour lui dire , euphorique et jubilant , ça y est si EL hédi sera reçu, demain matin pour 5 minutes par le chancelier Schmidt . »
Euphorique et jubilant « J’appelais si Driss dans sa chambre à coucher, pour lui dire : « ça y est le Chancelier recevra demain le Premier Ministre du combattant suprême ! »
Ne croyant pas ses oreilles ……il m’intima l’ordre de le rejoindre pour qu’on aille tous les deux, annoncer la bonne nouvelle à Bourguiba. Quelques minutes me suffirent pour me pointer devant la résidence de la République Tunisienne .
Estomaqué, par la constat de voir les projecteurs d’un garage vide, allumés et l’absence de si Driss qui préféra rejoindre la clinique Venusberg sans moi. j’avais rebroussé chemin ,malgré l’insistance de Mme Chacha, d’attendre ,en sa compagnie, son retour .
Ce jour là, j’avais bien vérifié, à mes dépens, la saillie du Général De Gaulle qui disait « En politique il n’y a pas d’amis mais des intérêts »
Mais comme tous les natifs taureaux ,qui pensent, d’abord, aux intérêts des autres avant les siens, je continue ,comme par masochisme puéril, à faire usage de ce dicton de Fiodor Dostoïevski qui nous instruisait :« La peur de l’ennemi détruit jusqu’à la rancune à son égard. »
C’est le drame dans je m’ensevelis jusqu’à ce jour.
Mes désagréables surprises avec si Driss ,en marge de la visite -éclair de si El Hédi chez Bourguiba à Venusberg (Bonn), après le périple de Washington ,continuèrent de plus belle. En accompagnant l’Ambassadeur, le personnel de la chancellerie et les responsables du gouvernement fédéral à l’aéroport de Koeln/Bonn par un certain jour glacial et enneigé du mois de Décembre 1978 .
Avant d’arriver au 2e étage du pavillon privé, hautement surveillé de Bourguiba l’un des motards de l’escorte de si El Hédi effectua ‘’un salto’’ aussi spectaculaire que dangereux sur la route grimpante de Venusberg .c’était le présage d’autres surprises désagréables pour si El hedi et moi-même.
A l’arrivée « au territoire Tunisien chez Bourguiba » (2 e étage totalement réservé à l’hôte de la RFA ),j’étais sceptique de voir Bourguiba ,attendre si El Hédi à l’entrée du pavillon ,mon équipe TV réquisitionnée auprès des ouest –allemands, était en place .
Après les salutations d’usage ,Il intima l’ordre à si El Hédi de l’accompagner à sa chambre à coucher tout en me jetant un regard perçant et agitant sa canne avec nervosité : s’exclama : « Laissez moi seul ,avec si El Hédi»
L’attente durera plus de 20 minutes .
Une discussion houleuse entre le combattant suprême et son Premier Ministre permit à si Driss d’aller téléphoner au 2é salon du pavillon à la Majda , lui annonçant : « si El Hédi c’est fini ,il n’est plus Premier Ministre …..pensez à moi yallah Wassila...si ce n’est pas possible je serais votre serviteur à l’Intérieur ou aux Affaires Etrangères »
La voix de Bourguiba est devenue progressivement, plus basse, moins menaçante, voire conciliante et attendrie .
Puis ,soudain sortant, bras dessus-bras -dessous avec si El Hédi, pointa sa canne à quelques centimètres de mon visage ,puis regarda les cameras à mon service pour dire sur un ton ému, les larmes aux yeux « si El Hédi est mon compagnon de prison pendant 5 ans …… »Jetant un regard furtif sur si Driss ,le joker de la Majda, je fus hébété de voir la tête de mort, en plein désarroi qu’il fit .
Nous étions très pressés de joindre Helmut Schmidt qui avait bien voulu recevoir ,un économiste avisé comme lui ,le Premier Ministre Tunisien ,de retour de Washington chez Carter.
Tout se passa merveilleusement bien chez le Nordiste Ouest Allemand.
Mieux encore J’avais déjoué l’attention du protocole allemand pour réaliser l’un des meilleurs « scoop » de ma vie journalistique.
Je n’avais pas oublié de profiter d’un moment de récupération de la part de si El Hédi ,pour le mettre au parfum du téléphone arabe ayant fonctionné entre Venusberg et Carthage, pendant que Bourguiba sermonnait si El Hédi en aparté…..
Les 5 minutes promises par le chancelier Schmidt subirent une implosion pour que son tête- à- tête avec si El Hédi atteignasse 90 minutes.
Sur le perron de la chancellerie ,je fonçais ,sur les deux personnalités , avec cameramen , ingénieur-son et micro pour interviewer Schmidt .
Malgré la méthode musclée qu’ utilisèrent sa garde rapprochée et son chef de protocole pour me neutraliser .
Je n’aurais eu mon salut que dans la gentillesse de Schmidt qui avait l’habitude de répondre à mes questions dans les points de presse et les diners mensuels réservés aux journalistes étrangers .
Ma journée de grâce continua avec l’émission TV que j’injectais dans Le JTA de la RTT par satellite à partir de Hambourg dont le coût était de 2 mille DT par jour totalement réglés par les Allemands .J’intitulais mon reportage « A la clinique de Venusberg , Bourguiba confirma si El Hédi Nouira dans son poste de Premier Ministre .»
A 14 heures , au cours du déjeuner ,offert par Si Driss et Mme Chacha , en l’honneur de si El Hédi dans la somptueuse résidence au bord du Rhin ,Notre Premier Ministre a tenu à adresser des flèches fielleuses au Joker de la Majda en déclarant ,solennellement « ça m’a fait un grand plaisir de trouver à Bonn ,deux Ambassadeurs de Tunisie, l’un officiel Si Driss Gigua et l’autre officieux ,Si Mokhtar Ismaiil……… »
Depuis ce déjeuneur au bord du Rhin,à la ville natale de Beethoven et le Chancelier Fédéral konrad Adenauer, mes ennuis avec les proches de la Majda n’ont pas connu de fin…..