Par Dr Mokhtar ISMAIL
Sousse le 15/11/2009
Au moment où le Premier Monde célèbre avec beaucoup d’ostentation 20 ans de réunification des deux parties de l’Allemagne : la partie derrière le mur de la honte de l’ancienne capitale du 3e REICH la République Démocratique Allemande (RDA)avec 1/5 e de la population de sa sœur capitaliste avec capitale provisoire (BONN de 1945 à 1990) la RFA, je paraphrase NAPOLEON qui disait ceci « sur le champ de bataille ,l’inspiration n’est souvent qu’une réminiscence »pour évoquer les enseignements à tirer de ces deux villes symbole de la guerre froide et des fractures endurées par le seul peuple germanique ayant vécu sous les effets de l’occupation militaire (à l’Est ) par l’ancien empire soviétique et à l’ouest par les forces de L’OTAN (traité des 4 grandes puissances :USA ,URSS,GB et France) .
En vérité, je voudrais ici rapprocher deux concepts de mutations spectaculaires diamétralement opposées dans la temporalité et l’événementialité de la géopolitique.
La première sur 70 ans à peine (1939-2009) dans le vieux continent (OTAN, Traité de VARSOVIE ) qui a mobilisé une armada de chercheurs, d’ethnologues, de professeurs de stratégie militaire ,de diplomates ,de chefs d’Etat ( Rois ou Présidents), de Généraux vaincus et de Maréchaux vainqueurs etc….. grâce à leur capacité d’appliquer une stratégie de communication fiable et efficiente .
Ce Premier Monde qui nous impose ses guerres ,ses colonisations, ses incohérences, ses injustices et ethnocentrisme malthusien m’avait influencé personnellement en partie sans me convaincre ou me déposséder de ma tunisianité ou de mon identité arabo-musulmane .
Les quelque 15 ans de séjour en RFA et ailleurs ,n’ont pas eu raison de moi, malgré les tentations de l’argent et la qualité de la vie d’outre -Rhin qui n’est pas comparable à celle de chez nous .
J’avais toujours été fanatique de mes repères tunisiens pour choisir le bon grain de l’ivraie de cet environnement occidental comme l’avait reconnu Julien Green :
« La pensée vole et les mots vont à pied. Voilà tout le drame de l’écrivain ». Ce fut également mon drame dans ce long bail avec la civilisation, la culture et l’arrogance de ce monde occidental.
Paul Verlaine nous avait pourtant prévenus dans l’une de ses saillies : « Par notre manière de penser et nos attitudes , nous construisons notre bonheurs ou notre malheur ».
Moi, depuis le moment de mon refus de « l’eldorado germanique » .
où je menais une vie princière et prometteuse sur le plan journalistico- politique ,je ne sais par quelle folie furieuse ,inexplicable à ce jour, j’avais décidé de rentrer au bercail. L’influence des règles en vigueur , en RFA , furent à l’origine de mon choix suicidaire , handicap majeur qui me poursuit depuis presque 30 ans en Tunisie……
Mon drame personnel c’est de m’obstiner à appliquer des paramètres d’outre- Rhin dans un environnement socio-politique tunisien ,évoluant avec d’autres mécanismes et d’autres concepts .
Sans être aussi affirmatif que le penseur Hector Berlioz qui disait :
« La chance d’avoir du talent ne suffit pas, il faut encore avoir le talent d’avoir de la chance »
Peut -être n’avais- je - pu sentir le moment précis de faire découvrir aux autres l’immense talent que j’aurais prétendu posséder……..
Mais revenons à cette comparaison philosophique et prospective entre ce Premier Monde qui sait vendre son produit dans un astucieux et séduisant emballage et celui de notre chère patrie, la Tunisie de Zine El Abidine Ben Ali qui est en possession d’énormes atouts sur les plans de la vie sociale et politique ,mais qui ne parvient pas, à choisir ,hélas, l’emballage médiatique idoine pour rallier les plus récalcitrants au fabuleux bilan du miraculeux modèle tunisien (à qui j’ai choisi le néologisme du BENALISME ).
Je colle à l’actualité pour traiter de ces succès dans des délais-record tout en faisant un crochet rétrospectif, symbolique de la Tunisie sur 500 ans ( soit le double de l’histoire entière de la première puissance mondiale : les USA).
Dans mon essai de focaliser l’attention sur l’Aéroport Enfidha Zine EL Abidine Ben Ali qu’on s’apprête à inaugurer , j’ai voulu prendre mon envol, à partir du début du 15e siècle, soit cinq siècles plus tôt….tout simplement …..pour démontrer que cette région d’Enfidha qui s’apprête à devenir le poumon économique de la Tunisie et de l’espace euro-méditerranéen avec ses rives nord et sud , s’étalant sur 3 continents :
(L’Europe ,L’Afrique et l’Asie), n’était qu’un petit patelin dénommé « DAR ELBEY ».
A la mi -16e siècle ,avec la Régence des Housseinites, débarquant de Turquie dans les soutes des conquérants de l’Empire ottoman.
Pourquoi s’appelait-elle DAR ELBEY?
Les archives beylicales (royales)et coloniales couvrant la période 1560 à 1957 (date d’abolition du régime monarchique et proclamation de la 1ere république le 25 juillet 1957 sous Habib Bourguiba ,premier ministre de Lamine Bey depuis l’indépendance de la Tunisie le 20 Mars 1956).
Ces documents officiels indiquent que l’actuelle ville d’Enfidha s’appelait DAR ELBEY (maison du roi de la régence « Ifrikhia »C'est-à-dire la Tunisie , ville essentiellement agricole ,située à 100 km de Tunis et à 110 km du Bardo, Résidence du Bey. Cette appellation d’il ya presque 5 siècles ,se justifie par le rôle prépondérant du centre qui englobe plus de 60 villes et villages du littoral allant de Bouficha à la Chebba dont la population sahélienne et à dominante citadine .
Ces archives nous rappelaient que les incessantes transhumances des population des nomades issues des tribus qui stabilisèrent leurs mouvements au gré des saisons agricoles ,pour constituer l’entité des sahéliens, composante humaine ,citadine venue par vagues de tribus nomades ,s’installer sédentairement sur le littoral et la basse-steppe (du centre -ouest :kairouan, Sidi Bouzid ,Kasserine etc). Cette sédentarisation des populations sahéliennes avait inspiré les Beys de Tunis d’installer à Dar ElBey à ENFIDHA ,un village Stratégique à 40 km au nord de Sousse pour garantir les prélèvements des plus gros revenus du trésor beylical.
D’ailleurs il suffit d’analyser les rouages du protectorat français et la colonisation agricole de la régence , pour découvrir que les beys husseinites, bien conseillés ,par les « les colons puisaient , sans scrupules ,le gros de leurs impôts de cette région sahélienne que les statistiques publiées en 1900 par un recensement de la population « indigène »( je préfère autochtone « à cette expression péjorative raciste et dégradante), effectué par l’administration coloniale reconnaissait que ces populations sahéliennes où l’olivier régnait en maitre absolu dans cette région –clef de la Tunisie qui n’était qu’une mince frange littorale, coincée entre Monastir et Mahdia qui va s’étendre à partir du 16e siècle et malgré l’insécurité vers le Nord dans l’arrière pays de Sousse jusqu’aux steppes de l’intérieur.
D’autres découvertes de l’histoire séculaire de la Tunisie d’hier, d’aujourd’hui et de demain , nous instruisent d’une façon édifiante à lire au 2 degré que :
1) si cette région sahélienne ne couvrait guère plus d’un quart des terres, elle était la grande ressource de ce sahel avec ses quelque cent mille âmes qui en faisaient la région la plus peuplée de la Régence.
2) Ce quart des terres agricoles de la région consiste la plus grosse cognotte (beylicale) que le Bey ou ses percepteur encaissaient , sur place à « Dar ElBey »Enfidha devenue en 2009 la plaque tournante de l’aéroport le plus moderne de l’Afrique ,l’aéroport international Zine El Abidine Ben Ali
3) Ce sahel citadin est en avance sur le reste de la Tunisie avait été précurseur dans tous les tournants sociopolitiques survenus dans notre pays depuis plusieurs siècle. Il suffit d’évoquer à titre d’exemple les faits les plus marquants survenus sous le régime des Beys avec notamment l’insurrection de 1864 et les terribles représailles qui s’en suivaient .
4) Les richesses du sahel et ses caractéristiques citadines ne datent pas d’aujourd’hui comme certaines âmes ,mal intentionnées peuvent l’imaginéer.Il suffit de compulser l’histoire des principales tribus qui évoluent dans cette région et ses alentour cela va de RIAH en passant par Ouled Saiid ,ES Souassi et El Mthalith ,Al Aguarba et El Mhédhba
5) Loin de moi ,tout glissement vers la propagande partisane ou la froideur chirurgicale des envieux en mal de sensationnel subjectif ,il me suffit de « déranger »l’amnésie des uns et des autres, en précisant que ces composantes de la société sahélienne ont su, depuis la nuit des temps ,garantir leur sécurité politique et sauvegarder leurs biens, en regroupant leurs principales entités tribales autour d’un marabout .
6) Un autre raccourci politico-sociologique m’encourage à enfoncer le clou dans les têtes frappées de cécité, par manque de patriotisme ou embrigadées de la part des ennemis traditionnels de la Tunisie souveraine, pérenne et fière des fabuleuses réalisations de l’ère du changement sous l’impulsion de son Excellence Zine EL Abidine ben Ali président de la République Tunisienne
En me limitant à rappeler que ces mêmes Sahéliens qui avaient refusé sous le régime de Ahmed Bey (1837-1855)et successeurs, avaient signé l’acte de mort du régime monarchique importé de Turquie en rejetant dans le sang le doublement de la « MEJBA »(100% d’augmentation d’impôt)
La célèbre insurrection dirigée par le cheikh de la tribu de Majer Ali Ben Ghedehem en 1864, fut mâtée par les Beys Hussenites qui n’ont de tunisiens que la couronne avec une rare violence pour se trouver « in fine » en cessation de payement et ouvrir la voie au traité du Bardo de 1881 et la colonisation de l’Empire Français .
Donc, cette DAR EL BEY avec ses macubres souvenirs du temps du régime Beylical, change d’appellation pour devenir Enfidha qui vivra dans quelques jours, ses heures de gloire avec l’inauguration de son aéroport international Zine El Abidine Ben Ali .
Ces symboles , de l’histoire de la Tunisie de l’ère nouvelle s’incrustent en caractères dorés dans la mémoire collective des millions de Tunisiens ,fiers des défis relevés avec leur Président charismatique et initiateur de ce modèle de gouvernance efficace et tirant la quintessence de ses synergies dans la richesse des potentialités humaines avec ses deux composantes des deux sexes. Ne serait-ce que pour cette spécificité tunisienne unique dans le monde arabo-musulman , notre pays , aurait pris, d’après les experts et analystes de géopolitique , une avance de plus de 10 ans , par rapport à l’espace arabo-musulman et méditerranéen.
Cette percée de plus en plus tangible et multidimensionnelle , depuis de 2 décennies , grâce à la clairvoyance et à la vision politique de son Excellence Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République Tunisienne qui c’est affirme , à mon humble avis , l’un des seuls hommes d’Etat à posséder une telle culture visionnaire et une telle connaissance de la Tunisie profonde et de son rôle prépondérant sur l’échiquier international .
samedi 14 novembre 2009
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