dimanche 22 novembre 2009

Des Révélations Entre BONN , BERLIN-OUEST

Par Dr Mokhtar ISMAIL
Sousse le 23/11/09

J’avoue que ces sucés extraordinaires du ‘’BENALISME’’ m’avaient poussé à réfléchir sur mes contre-temps avec la 2e République, mes dérapages et mes erreurs d’appréciation…,Ma première satisfaction personnelle c’était d’avoir observé un mutisme total sur mes souffrances , ma précarité , mes drames et mes échecs privés, pendant 22 ans, alors que j’étais parti pour continuer à servir, avec abnégation et efficacité, l’ère du renouveau .
j’avais, stoïquement, exercé un ascétisme et un combat interne avec ma conscience et avec mon bilan qui s’étalait sur 27 ans exceptionnellement performants au service de la 1ere République et le système de « l’Etat parti unique »(Néo-destour puis PSD), notamment à l’étranger (RFA).
Je ne sais quelle malédiction aurait été a l’origine de ma descente aux enfers avec l’avènement du 7 novembre 1987, libérateur d’une Tunisie en pleine perdition et agonisante.
Il aura fallu la témérité à hauts risques d’un homme qui aura cru en sa personne et en son attachement aux intérêts supérieurs de la patrie. Avec le recul et le raisonnement à froid d’un homme visionnaire qui avait damné le pion à tous les vautours qui gravitaient autour de Bourguiba et son épouse la Majda, (très politisée), qui se croyaient les mieux placés pour ramasser le butin.
De mon observatoire de bonn ,j’étais le premier à pronostiquer le bon choix ,dés février 1974 (voir mes articles précédents sur Blog et facebook : saboor2009 du mois d’ octobre 2009).
Ceci fut possible pour deux raisons objectives :
1) j’étais épargné des parasites de fin de règne qui sévissaient sur le tout Tunis politique. Donc, capable de décernement selon des paramètres qui m’imposaient la lecture au 2e degré, des probabilités futures de tous les scénarios de succession à Bourguiba.
2) A La date du 12 janvier 1974 qui a eu des retombées collatérales, avec l’échec de la fusion avec la Lybie de Khadafi qui n’ ont pas été perçues avec la profondeur égale à son impact dévastateur sur la classe politique du Bourguibisme
Son excellence Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République Tunisienne, était, à cette époque loin de tout soupçon de se mêler de la politique politicienne, dans ses responsabilités d’officier supérieur de la Défense Nationale, par « les jeunes- turcs » aux longues dents et à l’ambition politique boulimique , tels que Med Sayah, Tahar Bekhoja ,Mansour Moalla , Azzouz Lasram, Ahmed Mestiri ,Hédi Mabrouk ,Abdallah Farhat, Med Masmoudi , Tijani Chelly , le syndicaliste Habib Achour ,Mansour Skhiri, Hamadi Skhiri ,Professeur Amor Chadli, Driss Guiga , Béji caïd Essebsi et j’en oublie……
Seul Mokis, de son poste très influent de Bonn a eu le courage et l’imprudente folie de confesser cette prémonition, lors d’une réunion des Etudiants Tunisiens, en présence d’ une importante délégation du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ,en février 1974,soit quelques semaines après le cataclysme de Djerba et l’échec de la RAI.
13 ans après comme je l’ai prophétisé contre vents et marées et à contre- pied de tous les présidentiables probables du sérail ,voilà que le successeur de Bourguiba était bien lui : Zine El Abidine Ben Ali, que personne de la Nomenklatura Bourguibiste n’attendait.
Sans fausse modestie de ma part ,croyez –moi, tous les Ministres de Bourguiba et les jokers de la Majda m’en ont voulu à mort .La facture était trop salée pour espérer l’oublier ……..
Mes activités dans les medias- audio-visuels d’outre –Rhin ont fait de moi l’homme clef des événements majeurs entre mon pays et la RFA.
Je me rappelle dans quelles circonstances est arrivée la réflexion de feu Hédi Nouira, le père du « Boom économique » de la Tunisie post -socialiste ,lors de sa visite à la clinique universitaire de Venusberg, sur la Colline de Badgodesberg
qui surplombe la Zone gouvernementale fédérale : (Présidence de la République, Chancellerie fédérale, le Bundestag ,Maison de la presse allemande et internationale, où j’ai réussi à obtenir 2 bureaux au 3eme étage de l’un des 6 immeubles de la « Pressehauss » , avec comme voisin direct la DPA, la puissante Agence Nationale ouest-Allemande de Presse, (Deutsche presse Agentur aux 1500 journalistes dans les 5 continents.
Je me suis , délibérément, focalisé sur cette visite du Premier Ministre de Bourguiba à son patron en convalescence depuis début octobre 1978 chez le Prof Hans Hubert, l’un des plus célèbres prof’ de médecine de la RFA qui a bien voulu s’occuper, en personne ,du combattant suprême .
Des négociations « top secret » entre le prof ‘Hubert, son Excellence ,l’Ambassadeur de Tunisie à Bonn Driss Guiga le très politique, Ex-Ministre de l’Education Nationale, juste après le congrès 2 du PSD de Monastir, et l’auteur de ‘’ces confessions non autorisées’’, qui avaient arrangé un séjour de plus de trois mois au deuxième étage de la clinique universitaire de Venusberg avec toutes les conditions sécuritaires et médicales les plus fiables pour le combattant suprême .
De retour des USA où il est allé représenter Bourguiba auprès du pensionnaire de la Maison Blanche Jimmy Carter ,accompagné d’une importante délégation et de son épouse, son transit par Bonn a failli lui coûter sa place de n° 2 du régime.
Conditionné par les réflexions de ‘’la Majda ‘’contre son Premier Ministre, plusieurs fois par jour ,plus au moins atténuées par les appels de si El Hédi de Washington, Bourguiba avait décidé de le convoquer à venir faire acte d’allégeance devant lui à la clinique de Venusberg.
Driss Guiga qui Jubilait à l’idée de voir Bourguiba démettre si El Hédi de ses fonctions, a été secoué par l’ordre du combattant suprême d’arranger un rendez- vous à son Premier Ministre avec le chancelier fédéral Helmut Schmidt en ma présence, il était mis dans de mauvais draps d’autant plus que le délai était trop court . Il acquiesça à l’ordre du Chef. Quelques secondes plus tard en prenant congé du président, si Driss m’en avait parlé de ses angoisses quant à la réussite de cette mission impossible . Il m’avait indiqué que 60 heures pour relever le défi avec la Ministère des Affaires Etrangères de Bonn, lui compliquait la vie.
Les quelque 6 Kilomètres qui séparent la résidence de la République Tunisienne et mon appartement d’Utestr, au bord du Rhin, lui permettaient de m’implorer de faire quelque chose pour lui , bien qu’il n’avait jamais cessé de casser du sucre sur le dos de si El hédi , auprès, de la Majda .
Il paniquait à l’idée de ne pouvoir arranger ce rendez-vous par les voies officielles.
Il me suppliait de faire agir ma vitamine B (mes relations avec les amis allemands pour faire plaisir à Bourguiba). Effectivement ,le lendemain, Bourguiba nous relança dans la matinée au sujet de ce RDV de si El Hédi avec le Chancelier Fédéral H. Schmidt qui est apparemment devenu une fixation pour lui .
C’était la veille de l’arrivée de si El Hédi, à l’aube du vendredi à l’ aéroport koeln-Bonn.

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