Le 18/10/2009
Du fond du tiroir de Mokis, au moment où la Tunisie vit les moments les plus sublimes des exploits fabuleux du charismatique leader et héros de stature mondiale son excellence le Président de la deuxième république ZINE EL ABIDINE BEN ALI ,c’est amusant de comparer les échelons gravis par notre patrie depuis l’avènement du BENALISME !
Paraphrasant Jacques Prévert je hisse son dicton ‘’le hasard ne frappe jamais par hasard ‘ » au statut d’une constante incontournable de sciences po’’ qui me conforte dans mes prémonitions des années 1969_1974, ayant été jugées trop subjectives ‘, utopistes , voire farfelues par les barons de la première république qui se croyaient les plus légitimes dans la lutte larvée qui faisait rage depuis des décennies entre les clans du sérail .
Au sein de la société civile qui se limite au parti politique unique et hypercentralisé, le défunt psd ,tout se règle au sommet selon l’humeur d’un patriarche excessivement jaloux de ses prérogatives de 'combattant suprême' auréolé de ses exploits en tant que « despote éclairé ‘’ qui ne tolère aucune contradiction de la part de ses compagnons de lutte pour l’indépendance .
Vous imaginez le blocage total d’une gouvernance empirique et sujette aux humeurs du prince omnipotant .
Pour notre génération , natifs des années 4o du 20e siècle (âgés entre 8 et 15 ans ), nous étions les dindons de la farce de cette indépendance ,arrivée trôp tot et par surprise le 20 mars 1956.
quoique très politisés, de part l’itinéraire de nos pères militants de la première heure sous l’égide du néo-destour , ayant souffert le martyre des années durant et dont la plupart d’entre eux ont laissé des veuves et des orphelins avec des moyens insignifiants pour subsister et survivre .
Ces victimes de la lutte de l’indépendance n’avaient qu’une seule alternative : prendre en charge leurs mères, frères et sœurs et faire adieu à l’école et entrer dans le monde du travail à bas-âge
(12 à 15 ans) pour nourrir leurs nombreuses familles .
Les plus chanceux parmi nous s’affrontaient à un double défi : travailler dans le noir et s’accrocher à leurs études .
Ce fut une prouesse de réussir son BAC’ et de pousser les études au-delà …
J’étais parmi cette deuxième catégorie privilégiée : puisque malgré les échecs répétitifs et les interruptions notamment au supérieur, grâce à ma ténacité et mon ambition d’accumuler les diplômes universitaires pour m’engager sur le tard dans les marécages de la politique .
Hélas tous mes paramètres furent faussés dés le départ par des facteurs exogènes qui méritent un livre pour expliciter tous les sous-entendus de cette problématique .
Mon séjour de 15 ans en RFA , pour études sup' (doctorat 3 è cycle) et saut de qualité dans le monde médiatique et diplômatico-politique taillé dans le monde germanique aux règles du jeu
aux antipodes de nos schèmes arabo-africains .
J'avoue que 23 ans plus tard, en cette fin de 2009 au moment où la Tunisie s'apprète à plébéciter
, à l'unanimité son leader et garant de sa pérennité , l'architecte d'un certain aube du samedi 7 nouvembre 1987 où son Excellence Zine El Abidine Ben Ali eût été de libérateur téméraire et héroïque d'une Tunisie , en déliquescence et aubord du gouffre .
personnellement ce rendez-vous son Excellence Zine El Abidine Ben Ali avec son déstin , au grand bonheur de la patrie et au dam de la 'nomonclatura' politicienne de la 1ère république
en panne économique et rongée par le doute sur son avenir eu égard au naufrage de la vieillesse de Bourguiba et le douche écosaisse qu'il faisait subir à ses proche collaberateur , plûtot tétanisés
par un capitaine de navire , imprévisible , lunatique et s'accrochant à ''sa présideance à vie '' qui, la maladie adant ainsi les complots des vautours et des rapaces , gravitant autour du palais du Cartage n'avait plus la maîtrise du gouvernail !! pis encore ces hommes, ces élites ces enfants de toutes les classes sociales , aussi bien à l'intereur du pays que ceux diaspora rayounante, essaimée dans les cinques continent de la planête, auront démontrée au monde entier, la sublime osmose qui s'est crée entre eux et leurs leader : pragmatique, visionnaire et architecte d'une Tunisie fiére des challendes et des exploits de leurs président Zine El Abidine Ben Ali .
Pour ceux qui sont frappés d'amnésie , je prends le risque et l'imposture de leur rappeler que l'acte de bravoure accomplie par Z.Ben nAli le 07/11/1987 , aurait accéléré, vertigineusement , l'envol fabuleux d'une Tunisie devenue une république banannière, quelques mois avant cet exploit d'un homme ayant cru en son étoile et au génie créateur de sa spécificité!
j'étais le seul Tunisien à avoir pronostiqué , quelques semaines aprés la mort-née RAI , proclamée à Jerba le Samedi 12 janvier 1974 entre Bourguiba et le colonel Moamar Guadafi , puis
vouée aux gémonies par les voisins de l'Ouest , les occidentaux et même les chantres du capitalisme sauvage .Pour l'anecdote, grâce à mes accointences avec Mohamed Masmoudi ministre des affaires étrangères, ami de De Gaulle et le Taylerand du monde arabe , j'ai pu vivre de prés l'aventure de Jerba, 3 jours durant , avec le colonel Lybien qui a le même âge que moi
et Med Masmoudi , avec 5 heures de tête à tête avec lui , dans ses appartements privés de l'hôtel Ulysse , le soir de la proclamation du traité de Jerba puis l'accompagnement d'un Guadafi
, euphorique , comblé mais angoissé , en regardant le retour de Bourguiba à Tunis et ses commentaires ambigus , laconiques et intrigants, en rendant les honneurs aux trois armées et au drapeau tunisien et ses commentaires en serrant la main du général Essoussi , qui n'échappèrent pas au dirigeant lybien , devenu depuis vice-président de la RAI .
Ce fût inoubliable d'efféctuer quelque 60 km d'incursion en terre lybienne , de Ras-Jdir et Zouara
sans s'apercevoir que les postes frontaliers n'existaient plus entre les deux voisins devenus , depuis peu , un seul pays aux 3 mille kms de côtes sur le sud_est de la méditerrannée .
le festin improvisé sous les trois tentes géantes par les lybiens me permirent de décrypter la configuration des futurs dirigeants de la sous-région . Notre retour à Tunis ,tard la nuit de dimanche , Masmoudi et moi-même, fût , tout simplement , censuré par la TV officielle !
Ce cataclysme géo-politique m'a contraint à passer une nuit blanche dans les studios de la RTT
pour expédier mon scoop à la voix de l'Allemagne ''Deutsche Welle'' à Cologne qui diffusa l'interview du dirigeant lybien , en 33 langues à plusieurs reprises .
Les coups de théâtre entre le palais de Carthage , la Kasba et Sidi Amor (résidence privée de Masmoudi chef de la diplomatie tunisienne limogé prirent des tournures hitchkokiennes
qui firent débarquer une nuée de journalistes tous azimuts chez Masmoudi pour des déclarations médiatiques non-stops en présence de quelques fidéles , 10 jours durant .
En rentrant en RFA , je réalisa de l'impact assourdissant de cet évènement qui fût trés juteux et Enrichissant pour ma carriére médiatique et politique . Dans la foulée, je donnais des conférences
sur Guadafi dans les 4 coins de la RFA, puis , quelques semaines plus tard , j'acceuillis la délégation de l'ONOU ,en ma qualité de président de l'UGET pour 3 pays germanophones , pour
l'obtention de plus de 50 bourses de troisième cycle pour les étudiants. Au cours de la réunion
avec les édyles de l'enseignement sup' ,j'avais pris le risque de me lancer devant des centaines
d'étudiants tun' ,médusés et sceptiques que '' mon analyse prospective de la situation
géostratégique au maghreb me pousse à parier que le successeur du président Bourguiba
sera Zine El Abidine Ben Ali ,c'est l'unique alternative logique et concevable , eu aux luttes
intestines et clanesques des casiques du psd et du sérail gouvernemental !!
Dans cette société terriblement verrouillée , embrigadée , uniformisée et endoctrinée par la pensée unique et le chef patriarche dont les ordres et les démarches où se meuvent les premiers jalons de l’ édifice de la Tunisie fraîchement maîtresse de ses destinées n’a pas de marge de manœuvre .
Pour cette génération maudite à laquelle j’appartenais et qui aura été celle de tous les sacrifices et tous les rendez-vous manqués de l’histoire pour rater son présent et son avenir .
A 15 ou 17 ans nous étions , ainsi , peu aptes à nous exprimer ou à nous mêler des sujets tabous de nos aînés sur une fourchette d’âge de 21 à 70 ans .
D’où l’impérieuse donne de se contenter de subir le dictat de l’Etat tunisien embryonnaire , autoritaire et sectaire , supervisé par les rouages du parti unique : le Néo-Destour encore enivré par la victoire de l’indépendance et secoué par la guerre civile fratricide entre le président H.Bourguiba et l’ancien secrétaire général du parti , membre de gouvernement Tahar Ben Ammar de l'autonomie interne et irréductible pro-Nassériste Salah Ben Youssef ....
Des adolescents , à cheval sur le protectorat tricolore et l’euphorie de la délivrance grâce au génie de Bourguiba , étaient tous les orphelins de celui-ci, à l’instar des centres de bienfaisance qu’il a créés pour endiguer le fléau des enfants des martyrs et par extension les orphelins et les délinquants livrés à eux mêmes .
Dans cette tranche d’âge nous n’avions que trois alternatives à faire valoir : soit en bloc soit séparément .
Dans un environnement qui se cherchait encore, des bambins , à mon image , en pleine crise pubertaire , sans aucun encadrement familial , tu dois faire tes projections dans trois domaines
Strictement canalisés : les études , le sport et les activités de jeunesse liées organiquement au parti du pouvoir .
Pour ma part j’ai eu le privilège de côtoyer , précocement , les militants , grâce au circuit tissé par feu mon père Haj Mahmoud et les trois leviers sur lesquels s’articulent les secteurs vitaux du pays .
En effet tout est filtré entre l’administration , le parti qui gouverne et la société socio-scolaire avec ses deux composantes : sportives et militaires.
Dés 1957-1958 en rejoignant Tunis, la capitale , mon palmarès de champion d’athlétisme m’a permis d’entrer à la Mecque du sports militaire où le commandant Feu Hassine Hammouda avait constitué une génération d’athlètes qui se distinguèrent dans les joutes militaires de CISM .
Mes amitiés éclectiques dans la caserne du Bardo m’ont facilité l’infiltration dans les milieux hermétiques de la grande muette par le truchement de mes amis les officiers supérieurs qui ont débarqué de l'hexagone , auréolés de leurs prestigieux diplômes académiques de Saint-cyr coeït-Quidan qui venaient profiter des excellentes installations sportives du centre militaire pour parfaire leurs condition physiques , chacun selon sa spécialité (du Foot jusqu'à la gym’ ) ce cercle très exclusif a été envahi par les ministres civils de Bourguiba à partir des années 60
Ces officiers sup’ appartenant à la promo Bourguiba de Saint-cyr étaient appelés à remplacer leurs aînés à court terme .
Je me suffirais de vous citer quelques prestigieux noms dont son Excellence le Président Zine El Abidine Ben Ali que j’ai connu lorsqu’il était un charismatique lieutenant au regard vif et à la démarche rayonnante et dont l’humilité cache la préfiguration d’un grand patron qui peut aller loin …. Déjà !
Les échéances Sportives Internationales ayant pour théâtre Tunis grâce à l'impulsion du Commandant Hammouda et son image de marque dans le sport mondial , et la volonté politique de créer une génération de sportifs compétitifs dans l'espace arabo-euro-méditerannéen supporté par une infrastructure futuriste '' la Cité sportive d'El Menzah " construite par les Bulgares pour la somme modique de 4 millions de Dinars pour abriter les Jeux Méditerranéens de Tunis 1967 , m'ont permis de faire la connaissance de tout le gratin de l'armée tunisienne de l'idépendance ,les futurs responsables militaires qui nous côtoyaient dans les commissions des J.M où ils jouérent des rôles déterminants dans l'osmose salutaire entre les cadres civils et militaires grâce au sport!
Parmi ces jeunes officiers sup' je cite feu Général Abdelhamid Echeckh ; colonel Younès Chetali
colonel Salem Sabbag , le commandant Abederrazak Essaied etc.....
Faut-il reconnaitre que le sport militaire avec sa logistique , son infrastructure et ses champions confirmés avait au moins deux décennies d'avance sur le sport civil !
Et pour corser le tout , il y avait un hiatus entre les échéances internationales entre les équipes nationales civiles et universitaires et leurs collègues de l'armée .
A l'instar des courses hippiques des obstacles , nous nous rabattions sur la caserne du Bardo pour combler notre retard sur le plan de la performance et l'organisation des compétitions internationales . Le commandant Hammouda; fort de son expérience à Joinville et ses relations au sein du Conseil du sport international militaire -CISM- a eu la main heureuse d'organiser de nombreux championnats mondiaux militaires en athlétisme , boxe , escrime , penthalon et football à Tunis ce qui a servi de locomotive pour la promotion du sport civil.
Pratiquement je passais plus de temps à la caserne du Bardo que dans les différentes instances où j'assumais des responsabilités pédagogiques , journalistiques ou administratives .
A postériori, j'avoue avoir été tellement influencé par la rigueur , la ponctualité, l'autodiscipline, l'altruisme , l'aptitude au sacrifice et le goût à relever défis et challenges des officiers sup' que je retrouvais tous les jours dans leur Mecque du sport du Bardo que je me sentais plus militaire que civil . Ainsi, avais-je tiré une fierté à concevoir une stratégie à terme pour supprimer le clivage que faisait rage entre le département du sport et la citadelle des champions militaires .
Aprés quelques mois de prise du pouvoir de la fédération d'athlétisme par une nouvelle équipe motivée et ambitieuse dirigée par feu Khaled Bourguiba qui fût scandalisé de la précarité du sport civil et du rayonnement des champions militaires ayant coupé les ponts avec la FTA.
Le retour du C.Hammouda en France a accéléré le processus de réconcilier le civil avec les champions militaires qui avaient un rendez-vous avec les Jeux méditérranéens de Naples 1963 avant celui de Tunis 4 ans plus tard . Les deux médailles d'or d'une étoile naissante: Med.Gammoudi avaient suprimé tous les malentendus de naguère . La caserne du Bardo été une cheville ouvrière pour toutes les équipes nationales pour les J.M de 67 .
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dimanche 11 octobre 2009
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