23 octobre 2009
A quelques heures de la clôture de la somptueuse compagne de la présidentielle 2009, avec un impact médiatique aussi ciblé que convaincant sur les cinq continents, je me dois de puiser du fond de mon tiroir et de mes souvenirs succulents, pour compléter la tranche d’actualités géopolitiques les plus inédites de l’histoire contemporaine de la Tunisie, sur 55 ans d’indépendance !!
Ainsi, faut-il rappeler que mon engagement passionné pour la RAI, qui avait pris tout le monde à contre-pied , aurait été une opération suicidaire pour moi, tant il est vrai que la génération de 10 ans plus âgée que la mienne, ne m’avait jamais pardonné mon indépendance d’esprit et mes relations éclectiques et sélectives. Mes succès universitaires et journalistiques en RFA, dans un temps record (71-74), me compliquèrent l’existence.
La fournée du l’UGET qui effectua une percée fulgurante dans les postes clés de la 1ére République, dés l’indépendance, en confisquant des maroquins dans le gouvernement de Bourguiba, tels que T. Belkhoja, Mongi Kooli, Med Sayah … passés, du four au moulin, de secrétaire général de l’UGET à un membre de gouvernement Bourguiba, avant de fêter leur trentième anniversaire.
Quant à nous, les natifs des années 40 à 50 du vingtième siècle, nous aurions eu à se morfondre dans notre frustration intellectuelle dévastatrice que j’ai défini par le sobriquet évocateur de génération « des dindons de la farce », ayant raté le train de la 1ére République tout en hypothéquant notre adoption parmi les ministrables de Bourguiba. En un mot, nous étions des baudets qui ruèrent dans les brancards sans pouvoir exaucer l’ambition de nos moyens.
Nos ainés qui auraient monopolisé les grâces de Bourguiba et Wassila, trois décennies durant, auraient tout fait pour torpiller nos escarmouches dont le dessein légitime de cueillir des miettes ou des morceaux de fromage qu’ils ne volèrent point lâcher à leurs cadets.
Mais revenons à cette mésaventure poste-échec de la RAI entre Jerba-Zouara et Tunis qui poussa le colonel Gadafi à claquer la porte, à l’issue d’une réunion houleuse du conseil de la révolution dans sa tente de Bab Al Azizia à Tripoli pour fuguer et se terrer dans son terroir aux confins de l’Egypte pharaonique entre Syrte et Benghazi.
Cette Egypte qu’il avait tant admirée pour les beaux yeux de son idole Nasser, avant de perdre ses illusions avec un Anouar Sadate qui fit un pied de nez à tout le Monde arabe en faisant courbette devant les sionistes de Tel-Aviv et leurs parrains de Washington.
Ce saut dans l’inconnu du successeur de Jamal, manipulé par les « moukhabaret » égyptiens, leurs homologues Yankees de la CIA et ceux du « Mossad » sioniste, lui fût fatal, lors du défilé militaire d’octobre 1983 par les frères musulmans, longtemps persécutés par Nasser et Cie.
Le lieutenant Islambouli avait planifié son coup de maître pendant dix ans à l’intérieur de l’armée égyptienne avec toutes les complicités idoines pour déjouer les plans sécuritaires des fidèles du 2 éme président de la révolution de 1952.
Grisé par la seule victoire des Arabes contre Israël, en 30 ans de belligérance, Anouar Sadate abusa du pouvoir personnel du chef d’Etat du plus grand pays arabe, ne reculait devant aucune concession au monde occidental, ce qui agaça Gadafi, d’autant plus que l’humiliante défaite de la guerre des six jours, 2 ans avant son coup d’état de 69, aura été si désastreuse pour ce jeune nationaliste arabe qui n’avait rien compris à ce « Waterloo » qui avait englouti 8/10e des territoires palestiniens.
Hélas le plan machiavélique d’Henry Kissinger, le ministre des affaires étrangères du président Nixon (le faucon républicain) qui avait débouté Jhonson (le démocrate, héritier de J F Kennedy, assassiné à Dallas en novembre 1963. Ce brillant stratège ouest-allemand, né à Kiel port naval, proche des pays scandinaves ). Ce Kissinger qui avait su imposé ses théories antitiersmondistes, n’aurait probablement, jamais pardonné à ses géniteurs de l’avoir procréé au 3éme Reich.
Ce génie du transfuge Américain venu du vieux continent s’est imposé comme le plus brillant stratège de plusieurs présidents US. Toutefois, son étoile a brillé au firmament des allées du pouvoir à Washington notamment avec l’administration Nixon. Partagé entre ses cours professoraux à l’université et ses sympathies avec l’Etat hébreu, avait dicté la loi aux 5 continents de la planète, en théorisant ses doctrines géostratégiques les plus futuristes sur la guerre froide entre l’OTAN et le pacte de Varsovie avec l’URSS …
A suivre…..
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